Mort pour la France à 16 ans.

C’est ce qui est arrivé à Fernand Gérard tué par des S.S. allemands le 29 août 1944. Il était l’aîné d’une famille de 5 enfants.
Le 29 août 1944, une ferme de Hans était incendiée par des soldats allemands battant en retraite. Le maire d’alors demanda un volontaire pour aller chercher la clé du transformateur électrique du village à Somme-Bionne distant de 2 km. Fernand se proposa et mandaté par le maire, il partit à vélo pour aller chercher cette clé.
Ne le voyant pas revenir, on commença à s’inquiéter. C’est alors qu’arriva dans le village une auto mitrailleuse allemande transportant un vélo. On comprit alors que quelque chose de grave était arrivé au jeune. Il venait d’être tué par des S.S. et on retrouva son corps sous un arbre au bord de la route Hans-Somme-Bionne à une centaine de mètres du carrefour des routes Valmy-Somme-Bionne et Hans-Somme-Bionne. Quelques années après 1945, la famille Gérard fit ériger une stèle à cet endroit pour rappeler le triste événement.
Les gendarmes de Auve ont auditionné successivement plusieurs personnes de Hans, quelques jours après le décès de Fernand Gérard, parmi lesquelles le maire, M. Alexandre Bourelle, l’instituteur M. Armand Grelet qui ont toutes déclaré que Fernand Gérard avait été tué par des Allemands au cours de la mission commandée par le maire de Hans.
Le 3 septembre 1946, le ministre des Anciens combattants ; aux vues des renseignements fournis sur la mort du jeune Fernand, considère que celui-ci peut bénéficier de la mention « Mort pour la France » selon la loi du 28-2-1922 modifiant celle du 2-7-1915 qui concernait seulement les militaires tués à l’ennemi. Ainsi l’acte de naissance de Fernand Gérard du 19-7-1928 à Hans portera la mention « Mort pour la France » transcrite le 1-12-1946.
En 1999, peut-être à cause de la terrible tempête, la stèle fut cassée. La famille s’évertua pour la faire restaurer. Enfin le 27 octobre 2007 eut lieu une cérémonie pour l’inauguration de la nouvelle stèle. Une trentaine de personnes y assistaient parmi lesquelles trois frères de Fernand : Martial, Olivier et Bruno, les maires de Hans et Somme-Bionne, le président du souvenir français de la Marne.
Cette stèle d’un coût de 730 euros a été financée par la famille, le Souvenir français et les communes de Hans et de Somme-Bionne.
Denis Marquet

Sources : Journal « L’Union ». Photos de famille. Souvenirs des frères.
Service des victimes civiles de guerre, Caen.
Note : Il était le petit-fils de Fernand Gérard et de Camille Marie Céline Thomas. Devenue veuve en 1917, celle-ci s’est remariée avec Julien Désiré Humbert lui aussi veuf avec 2 enfants, un fils et une fille Jeanne Paulette Humbert, ma mère.