Drouet, ou Droüet, écriture originale. Ce Ménéhildien a fait couler beaucoup d’encre, qu’il soit aimé ou détesté. Enfin, à Mâcon, on s’intéresse à l’homme de Varennes : une plaque, une conférence, un livre.
En prélude de ce livre passionnant, Dominique Spay explique :
« J’ai voulu profiter de cet ouvrage pour apporter quelques rectifications aux fréquentes erreurs ou aux descriptions contradictoires décelées dans les différents textes que j’ai eus entre les mains. »

Dominique Spay est président de la Société d’Etudes Mâconnaises. Mâcon, c’est la ville qu’avait choisie le fugitif Drouet pour finir sa vie incognito. C’est à Mâcon qu’était la tombe de Drouet, avant qu’elle ne disparaisse dans les années 70, sans que personne ne s’en préoccupe.
Le livre grand format de 68 pages ne parle pas que des sept années passées à Mâcon par Drouet. On retrouvera la vie de Drouet à Menou avant ce 21 juin, sa généalogie, le système de relais de poste, pour en arriver à la fuite à Varennes. Suivra la vie de Drouet : Drouet le baroudeur, Drouet sous-préfet, Drouet le régicide recherché. D’où le titre : « Histoire d’un homme au passé sulfureux ».
Bien documenté, on appréciera dans ce livre des photos de Menou et du collège « Jean-Baptiste Drouet ».
Dominique Spay a aussi donné une conférence sur le sujet et a posé une plaque (voir notre numéro 89) au cimetière Saint Brice de Mâcon. Et, comme certains historiens contestent aujourd’hui le fait que Drouet ait reconnu le roi avec une pièce ou un assignat, Dominique Spay a fait écrire sur la plaque : « Il fut à l’origine de l’arrestation du roi Louis XVI à Varennes ».
Jean Maigret