Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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Editorial

Napoléon.

   par Patrick Desingly



L’engouement statuaire pour Napoléon fait aujourd’hui recette en Argonne.
Est-ce le fait de la commémoration le 5 mai dernier de sa disparition, il y a 200 ans, ou la nostalgie de certains pour son passé militaire ? Napoléon Bonaparte est né le 5 août 1769 à Ajaccio et mort le 5 mai 1821 à Longwood, sur l’île de Sainte-Hélène, possession anglaise.
Il faut le reconnaître, quelques vieilles familles argonnaises ont gardé une certaine admiration pour ce personnage, les Tollite, Hannequin, le Général Tirlet et beaucoup d’autres. Aujourd’hui, Napoléon dérange et fascine.
Incontestablement, cet homme a marqué son époque (institutions, lycées, Cour des comptes, préfets, code civil, égalité des sanctions...), son bicorne, sa main engagée dans son veston, restent des images à tout jamais gravées dans la mémoire de chacun.
Chef militaire, stratège, conquérant, de nombreuses batailles lui appartiennent. Les grognards, soldats de la vieille garde, lui sont fidèles et dévoués, mais il est bon de rappeler le nombre phénoménal de victimes et sa façon d’attiser le nationalisme dans toute l’Europe. La vieille garde était partagée en deux catégories : les fusiliers-grenadiers et les fusiliers-chasseurs. Elles étaient le soutien de l’Empereur et comme tout bon Français, ils se plaignaient souvent de leur condition directement à l’Empereur qui les appela donc « les grognards ». Certes, la discipline était rude mais juste et humaine et ils disposaient en outre de nombreux avantages, meilleure nourriture, meilleure solde. Il fallait 10 ans d’ancienneté pour entrer dans le service et porter une moustache en forme de pistolet.
En cette période d’égalité et de liberté, comment comprendre les ordonnances des 20 mai et 16 juillet 1802 sur les inégalités raciales et la domination des hommes sur les femmes ? Sans doute la complexité d’une époque.
Les Empereurs, comme les hommes d’état, commettent des erreurs. Napoléon était-il Européen ? Difficile de répondre à cette question, rien n’est moins sûr.
Pendant 10 ans, il a mené 86 batailles et en a gagné 77. Souhaitait-il décider du sort de l’Europe par les armes comme l’avait précédemment essayé Charlemagne et plus près de nous un dictateur célèbre ?
Une chose est certaine, le 15 décembre 1840, à l’Hôtel des Invalides, la dépouille de Napoléon a ravivé les passions, les souvenirs, les oppositions.
Faire l’histoire, c’est jouer avec le temps diront certains. Mais une génération qui ignore l’histoire n’a pas de passé ni de futur.
Patrick Desingly, Président.

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