La personne que je vous présente aujourd’hui dans cette rubrique s’appelle Jean-François Drivet. Ce nom vous est sans doute inconnu. Belval-en-Argonne ? Vous connaissez certainement ce joli petit village situé à dix kilomètres de Givry à la limite de la Meuse.
Et bien c’est en 1982, alors qu’il se trouvait dans un embouteillage parisien que Monsieur Drivet décida de quitter la ville pour aller vivre à la campagne. Ayant trouvé du travail en Champagne-Ardenne, il vint s’installer à Belval.
Dans les années 1990 , la Muse de la poésie, délaissée depuis l’adolescence, le taquina de nouveau. Ses textes chantent l’amour, le couple, les enfants, mais d’autres montrent combien Jean-François Drivet est sensible aux problèmes humains et inquiet sur l’avenir de notre terre.
Voilà comment il se définit : « Un véritable poète humaniste, témoin de son temps, dont les textes se révèlent de plus en plus pamphlétaires ».
Pour faire la connaissance de Mr. Drivet, j’ai choisi deux textes qui vous feront découvrir son côté romantique. Dans le prochain numéro, nous découvrirons l’humaniste et le pamphlétaire.
Prendre la vie !
Prendre la vie |
Du bon côté |
Prendre la vie et ne pas la lâcher |
Prendre la vie |
Avec gaieté ! |
Prendre la vie et ne pas la gâcher ! |
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Prendre la vie du beau côté |
Prendre la vie et bien l’enjoliver ! |
Prendre la vie |
Toute en beauté ! |
Prendre la vie pour ne plus en rêver ! |
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Un jour sans doute, |
Vous y viendrez..... |
Sur votre route, |
Vous la prendrez ! |
Elle est si brève, |
Il faut vouloir, |
Vaincre sans trêve, |
Le désespoir ! |
La chaumière isolée
Quand mon cheval fourbu voudra reprendre haleine |
Et que je serai las des monts et des vallées |
J’emprunterai alors le chemin de la plaine, |
Où je retrouverai ta chaumière isolée ! |
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Nous chanterons la joie pour ce nouveau retour, |
Et nous apaiserons notre désir d’amour.... |
Je te raconterai les régions traversées, |
Et tous les aléas d’un périple insensé ! |
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Quand nos corps et nos cœurs se seront assouvis, |
De vin et de bon pain et beaucoup de tendresse, |
L’appel de la nature et des lointains pays, |
Viendra pour dissiper mon amoureuse ivresse... |
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Mais peu avant l’instant de nous dire au revoir, |
Nous ne souhaiterons plus nous contenter d’espoir, |
Et nous déciderons d’unir nos destinées, |
Pour vivre à l’aventure, quelques belles années ! |
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Après avoir vécu dans mille paysages, |
Affronté le soleil, le vent, et les gelées... |
Enfin nous reviendrons dans les verts pâturages, |
Où nous retrouverons ta chaumière isolée ! |
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Nous chanterons de joie pour ce dernier retour, |
Et nous évoquerons les fruits de notre amour... |
Nous parlerons souvent de cette randonnée, |
Et de tous les bonheurs, qu’elle nous aura donnés ! |