Lors de la polémique qui l’oppose à Paul de Cassagnac (voir numéro précédent ) Camille Margaine indique qu’il exploite dans son pays une petite tuilerie à l’aide d’une dizaine d’ouvriers. Or, cette tuilerie est devenue quelques temps plus tard la propriété de la famille Voiselle, qui a conservé dans ses archives les actes notariés qui retracent les origines de l’usine.
Madame Geneviève Voiselle les a aimablement ouverts pour « Le Petit Journal ». Voici, résumés, les faits principaux :
Le 27 juillet 1900, vente à Mercenier, par Madame Veuve Margaine, d’une usine de produits mécaniques dénommée « l’usine de la Cavette » située au lieu-dit « Le Bois d’Epense », matériel et outillage, une grande halle, 4 fours, 2 logements d’ouvriers, pompes et prairies y attenant.
Contenance totale : 4 ha 73a 91ca
Propriétaires actuels :
– La moitié à Madame Margaine par héritage de son père, Monsieur Simon
– Le reste indivis entre elle et ses enfants
Propriétés antérieures
Le 8 décembre 1865, Messieurs Margaine, Simon et Hercule Hussenet ont acquis sur Jacques Villière, meunier, le pré et le terrain sur lequel sont élevés aujourd’hui la tuilerie et ses dépendances, pour un prix de 15 834 F. Monsieur Hussenet a rétrocédé son tiers indivis à Messieurs Margaine et Simon le 18 octobre suivant.
Monsieur Mercenier achète la propriété telle que décrite ci-dessus pour un prix principal de 12 000 F
Le 15 décembre 1913, Monsieur Mercenier vend à Louis Voiselle une propriété en nature, sur laquelle s’élèvent divers bâtiments ayant servi autrefois à l’exploitation d’une usine de produits céramiques, « l’usine de la Cavette » comprenant maison d’habitation avec pompe, 4 fours et une partie de hangars en planches à la suite (15m). Contenance totale : 4ha 73a 91ca ; pour un prix de 4 200 F.
Une partie du prix de vente doit être déléguée aux créanciers.
Le reste du hangar sera démoli par Mercenier, à sa charge, ainsi que le déblaiement.