Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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VALMY, AN I DE LA REPUBLIQUE



---------Une intéressante exposition consacrée à la bataille de Valmy s’est tenue, l’été dernier, dans les locaux du Musée municipal de Sainte-Ménehould. Elle était due à deux membres de notre association : Gérard MOURLET, notre Président, conservateur du musée et Luc DELEMOTTE, responsable de la bibliothèque. On pouvait y découvrir copie de différents documents d’époque parfois méconnus. Pour assurer une certaine continuité, nous avons décidé de les insérer dans ce numéro et les numéros à venir, afin de participer à une sensibilisation qui connaîtra son apothéose lors de l’inauguration du nouveau moulin.

---------Il semble utile, au préalable, de rappeler le contexte historique :
---------Depuis le début de la Révolution, marqué par la réunion des Etats Généraux, le 5 mai 1789, le pouvoir royal est progressivement remis en cause : abolition des privilèges, déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoption d’une constitution en 1791. Mais l’idée d’un roi constitutionnel et libéral est ébréchée par la fuite des émigrés puis mise à mal par la fuite du Roi, le 21 juin 1791.
---------Les souverains étrangers, satisfaits au début d’une révolution qui affaiblissait l’état le plus puissant du monde, prennent peur lorsqu’ils voient les forces de la Révolution grandir dans leur propre pays. En France, les révolutionnaires, d’abord pacifistes, pensent que seule la guerre leur permettra d’écraser leurs ennemis. Louis XVI et la Reine poussent aussi à la lutte car ils en espèrent leur délivrance. La guerre est déclarée le 20 avril 1792 à l’Autriche par la France.
---------Le début des hostilités est malheureux pour la France. Les événements se précipitent. Le 11 juillet, LA FAYETTE déclare la patrie en danger et entraîne la « levée en masse » de 15.000 soldats ; le 25 juillet, BRUNSWICK rédige un manifeste où il menace Paris d’une « exécution militaire » ce qui entraîne une très vive réaction du peuple de Paris dans une émeute sanglante contre les défenseurs du Roi, balayant d’un coup définitivement le pouvoir royal. Le 19 août, BRUNSWICK franchit facilement la frontière lorraine. Longwy tombe le 23 août, Verdun le 2 septembre. La situation semble catastrophique pour les jeunes volontaires mal encadrés, mal équipés et inexpérimentés. Mais, de cette armée désemparée, va naître une réaction de colère, un sursaut d’énergie patriotique. On vit un de ces instants où le peuple français a l’absolue volonté de se battre au nom de la liberté. Tel est le climat dans lequel se joue la bataille de Valmy.

---------Chronologie de la bataille :
---------DUMOURIEZ utilise la stratégie de la « couverture indirecte ». Au lieu de regarder l’ennemi, il lui tourne le dos et lui coupe sa voie de liaison avec ses dépôts de l’arrière, en tenant le passage des Islettes. Il contraint l’ennemi d’arrêter sa progression vers Paris et de livrer bataille. L’armée prussienne se trouve à hauteur de la côte de la lune, l’armée française répartie entre Valmy, Mafrécourt, Chaudefontaine et Braux-Ste-Cohière. Le 20 septembre - 7h00-8h30 - l’engagement débute devant le Mont Yvron.
---------8h30-12h30 - KELLERMANN, sentant sa position difficile, décide d’occuper avec le gros de ses troupes, la butte de Valmy.
---------12h30-14h00 - L’attaque prussienne.
---------Elle est préparée par une canonnade de 54 bouches à feu. Puis les Prussiens s’avancent et réalisent, dans l’ordre, leur progression vers le moulin. Les Français, pourtant, restent en position et ripostent. Une batterie dressée devant le moulin à vent fait de terribles dégâts chez les assaillants. Devant la belle tenue et l’ardeur de ses hommes, KELLERMANN décide d’attaquer. En mettant son chapeau, surmonté du panache tricolore, au bout de son épée, il s’écrie : «  Vive la nation ! », cri repris en choeur par toute l’armée. La mitraille continue. Le cheval de KELLERMANN est tué sous lui.
---------14h00 - L’explosion : Un fourgon de poudre explose parmi les troupes françaises, créant un certain flottement.
---------16h00-20h00 - BRUNSWICK doute et abandonne. Une attaque ennemie sur le Mont d’Yvron est repoussée. BRUNSWICK persuade alors le Roi d’abandonner la partie.
---------20h00 - Les Français abandonnent la position critique de Valmy pour s’installer à Dommartin-la-Planchette et Dampierre-sur-Auve.
---------Le 21 septembre, 7h00 du matin, le mouvement est exécuté. Au matin, les armées sont arrêtées, figées dans l’attente de nouveaux ordres d’offensive. Elles s’installent sur place et organisent leur campement de façon très légère. Personne ne se doute que cette halte va durer plus de dix jours. Chaque Etat major analyse la situation de son armée, la détermination des troupes. Les politiques suivent l’évolution des événements en Pologne et sur le Rhin, des négociations s’engagent et, le 1er octobre, les troupes prussiennes quittent le pays. C’est le jour de cette retraite qu’il a été possible de parler de la victoire de Valmy.

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