---------Je vous invite à lire avec moi cette anecdote extraite de l’histoire de la Congrégation des Soeurs de Charité de Saint Charles de Nancy.
---------« Les animaux de l’hospice de Varennes en Argonne, dispersés à l’exode en 1940, n’avaient pu être récupérés. Heureusement, restait COQUETTE ... l’ânesse !
---------Prêtée à un habitant de Varennes pour l’aider au moment de l’évacuation, elle était restée dans la Marne et rendait de nombreux services à ses nouveaux maîtres qui envisageaient son acquisition. Mais, dans l’hospice qui revivait, sa présence était désirée et, sans l’indispensable laisser-passer nécessaire à COQUETTE pour passer la ligne de démarcation ..., elle serait revenue plus vite.
---------Dès que la libre circulation inter-zone fut rétablie, la personne à qui elle avait été utile pendant l’exode se met en route, et un beau soir, sur le pont de l’Aire, apparaît le petit attelage que tout Varennes connaît. « C’est la bourrique des soeurs » crient les gamins en l’apercevant ! D’autres accourent, un cortège se forme, bruyant et joyeux et accompagne COQUETTE à domicile. Elle est bien reçue, caressée et, sitôt dételée, elle regagne toute seule sa place à l’écurie, après avoir été à l’abreuvoir ».
---------Traiter « d’ânes » les gens peu intelligents, n’est-ce pas une calomnie ?
---------Et aujourd’hui, à la veille de franchir le pas du XXIème siècle, même la voiture ne peut pas se passer de se référer à ces braves bêtes.