Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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VALMY AN I DE LA REPUBLIQUE

LA STRATEGIE DE DUMOURIEZ : Arrêter les ennemis sur le massif de l’Argonne

   par Michel Delaitre



L’ARMEE FRANCAISE
---------L’historien Jean-Paul BERTAUD, qui a travaillé sur les registres des troupes aux Archives de la Guerre, note, dans son ouvrage Valmy, la démocratie en armes : “ L’armée de ligne est, par son recrutement, beaucoup plus proche de la France réelle qu’elle ne l’était avant 1789. Elle est d’autre part moins éloignée de l’armée des volontaires de 1791 que ne l’ont cru les contemporains et les historiens . Parlant de la petite noblesse que l’édit de Ségur, en 1781, a cantonnée au rang d’officiers subalternes, il constate : “ Beaucoup oublient la fidélité au roi pour soutenir un régime qui, au départ, ne les défavorise pas . Il estime que près des deux tiers de l’armée de ligne étaient composés, en 1792, d’hommes enrôlés depuis le début de la Révolution : “ Au moment de Valmy, l’armée de ligne est aussi, par les hommes qui la composent, par les officiers qui l’encadrent, une armée nouvelle .
---------Exemple : Le 20 avril 1790, le Royal-Champagne refuse d’obéir à ses officiers ; le chef de la sédition est un jeune officier noble acquis à la Révolution : Davout. Au début de la guerre, Barthélemy, capitaine à Auxonne-Artillerie, excite ses hommes à déserter avec lui ; ses soldats le fusillent.

LES OBJECTIFS DE BRUNSWICK
---------En 1792, il est préoccupé par deux grandes affaires : la révolution en France et le premier partage de la Pologne. Sur l’assurance donnée par les émigrés que le peuple est prêt à accueillir en libérateurs les régiments des rois coalisés, il accepte d’aller mettre les Parisiens à la raison. Il estime qu’il aura besoin de trente mille hommes pour entrer dans Paris et de trente mille autres pour contenir une éventuelle résistance des provinces. Mais de toute façon, l’ensemble de ses troupes sera nécessaire pour conquérir en Pologne la part qui doit revenir à la Prusse. Ces préoccupations pèsent d’un grand poids dans les décisions qu’il prend à Valmy, guidé par le souci impératif d’économiser ses forces pour atteindre ses objectifs.




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