Après le Ménehildien Claude Beau, un autre Ménehildien Claude Millotte. Claude Millotte, fils d’une Bretonne et d’un Franc-Comtois, est né en 1952 à Rabat au Maroc. Avec un père pilote de chasse, il vécut, sans racines ni attaches, près de nombreuses bases aériennes. Ses études le menèrent jusqu’en mathématiques spéciales.
Il entra dans la vie professionnelle à la SNCF au service équipement, d’abord en établissement territorial puis en Région et enfin à la direction de l’ingénierie. Il fut responsable de la programmation et de la sécurité de nombreux chantiers d’entretien, de construction de voies ferrées et d’ouvrages d’art sur la zone nord de Paris. Il vécut dans le « 9-3 » pendant un peu plus de 30 ans. Il termina toutefois sa carrière dans la Marne, au poste de commandement travaux du tronçon central de la LGV-Est à St-Hilaire-au-Temple.
Maintenant en retraite à Ste Menou, pays d’origine de sa femme, trop heureux d’avoir quitté la vie stressante et déshumanisante de Paris, il partage son temps entre le bricolage, l’informatique, les montages vidéos, les coups de mains à ses beaux-frères agriculteurs. Il fait partie de la chorale « des Vertes Voyes » et vient de prendre les fonctions de correspondant local pour « Radio L’Epine ».
Sa formation essentiellement mathématique, sa connaissance des réalités de chantiers et une vie fortement tourmentée l’ont amené à transcender ses expériences pour s’intéresser à l’humanisme et à la poésie où il prend plaisir à s’essayer. Fortement orienté vers des textes en alexandrins, aux rimes classiques, il aborde différents styles, sans être encore ancré dans un domaine précis. Très sensible aux difficultés existentielles des êtres, ses poésies, empreintes de réalisme, se veulent avant tout positives.
A ma galaxie lointaine
Dans la création, de nombreux mondes existent.
Même au fond de l’univers, les étoiles subsistent.
Et si par milliards, on compte les étoiles,
Dans les galaxies, elliptiques ou en spirale,
Elles portent toutes en elles une force de vie
Tellement puissante que l’Univers les envie.
J’aimerais vous parler d’une galaxie lointaine,
Dont la robe de lumière est comme une traîne,
Qui, dans ces cieux si sombres, profonds et infinis,
Scintille comme des diamants sur un feutre uni.
Chaque astre en elle est une goutte de lumière
Créant dans le ciel un merveilleux luminaire.
Elle tourne en silence, avec calme et aisance,
Mais on sent en elle la force et la puissance.
La formidable énergie qui émane d’elle,
Fortifie avec douceur les astres du ciel.
Bien sur, lorsque je parle de cette galaxie,
Avec laquelle tout mon cœur vibre en harmonie,
Vous savez que je pense à ma femme,
Avec laquelle je ne fais qu’une seule âme.
Mais si vous saviez combien, dans ses yeux sereins,
J’aime me laisser aller vers des mondes lointains.
L’immense profondeur de l’espace sidéral
N’est vraiment rien devant son regard de cristal.
Et les étoiles à neutrons ou galaxies naines
N’atteindront jamais toute sa chaleur humaine.
Je vois dans ses yeux toutes les étoiles du monde,
Et son cœur me transmet l’amour, comme des ondes.
Parmi toutes les galaxies de l’Univers,
Il n’en existe qu’une aux yeux bleus comme la mer.
Cette galaxie lointaine, où mon cœur s’incline,
Je dois vous l’avouer, elle s’appelle ROSELYNE.