Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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Un peintre « officiel » en Argonne.



          Peintre officiel en 14-18, Bouchor Joseph-Félix a laissé des traces de son œuvre dans les musées nationaux. Il a exercé en Argonne comme en témoignent de nombreux tableaux.

Faisons connaissance avec ce peintre.
          Né à Paris le 15 septembre 1853, Joseph-Félix Bouchor était le fils d’un médecin qui officia à l’Ile Maurice. Après avoir été attiré par la marine, il a été élève aux Beaux-Arts. La première exposition de ses toiles remonte à 1878, avec le Salon des artistes français. Artiste à la production abondante, on le retrouve aux expositions universelles de 1889 et 1900 où il décroche plusieurs médailles. Son œuvre balance entre les portraits officiels et les paysages. La Bretagne, ses couleurs, ses paysages, ses marchés, avec la vie des Bretons et des Bigoudènes sont des thèmes récurrents dans ses toiles. Passionné par les voyages et sans doute mû par la volonté de découvrir de nouveaux paysages, il avait été un grand voyageur. L’Egypte, l’Algérie ou le Maroc ont contribué à la rapprocher des grands peintres orientalistes. Il était donc naturel qu’il illustrât plusieurs livres consacrés au royaume chérifien : Le Maroc, rédigé par les frères Tharaud, ou Marrakech dans les palmes d’André Chevrillon. Dès 1910, il est fait chevalier de la légion d’honneur, onze ans avant d’être promu officier.

La grande guerre arrive.
          Agé de soixante ans, il va y participer à sa manière. Pendant la Grande guerre, il devient un des peintres officiels des états-majors et l’Illustration reproduit plusieurs de ses tableaux. Bouchor s’intéresse aussi à la vie des soldats : « Des collines de Fès et des couleurs chaudes du Maroc, il passe aux humides forêts de l’Argonne où s’engluaient les poilus. » En 1915, dans le numéro du 5 juin, sont reproduites deux de ses œuvres : « Le général Sarrail observant une action entre Argonne et Meuse, et Présentation aux troupes d’un drapeau pris aux allemands. »
          Une partie de ses tableaux orientalistes est conservée au musée de Noyon, tandis que la partie bretonne de son œuvre est visible au musée de Vannes. Quant aux trois tableaux que nous vous présentons, on peut les contempler au musée de Blérancourt.(s’il rouvre ses portes un jour car il est fermé depuis 5 ans pour rénovation).
          Peut-être peut-on rêver d’un prêt au futur musée de Sainte-Ménehould ?

Mitrailleuse à La Chalade



Tirailleur africain à La Grange aux Bois

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Sainte-Ménehould et ses voisins d'Argonne
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