C’est une petite et charmante rivière...
Sur son cours, un bon moment frontière...
Entre Meuse, Marne ou Champagne, Lorraine.
Actée, par décision souveraine...
Prise il y a bien longtemps, au partage...
De l’Empire Charlemagne-héritage...
Du traité de Verdun... séparant...

Lotharingie et royaume des Francs.
Prenant source au plateau de Beaulieu...
Sous frondaison qui enchante ce lieu.
Elle musarde intrépide et légère...
Se faufile et prend du caractère...
Contourne Futeau ... Fut canalisée...
Au dix-huitième siècle, maîtrisée...
Pour flottage des bois, richesse d’Argonne...
En ce temps où prospérait l’Argonne.
Face à Futeau, frontière devenue...
De tous temps, décision maintenue...
Entre Empire Teuton, Royaume de France...
République consacra... l’existence....
De la Biesme, séparation légale...
Sera limite... départementale.
Ainsi l’Argonne, en deux entités...
N’a jamais pu connaître l’unité
Sortie des bois entre vertes pâtures...
Farniente la Biesme, doucement murmure...
Se gonfle parfois, en crue s’élargit...
Dans l’étroite vallée qu’elle envahit.
A peine vingt kilomètres en frontière...
Vire à gauche, fonce en Marne, toute fière...
Puis rejoint l’Aisne à Vienne le Château...
Augmentant le flux de toute son eau...