La planche P 11 présente les figures 4-5et 6-7, ce sont des pièces artificielles vues par leur partie antérieure et postérieure, ces pièces sont assujetties aux dents voisines par ligatures en fil d’or. Les râteliers, figures 2 et 8, sont articulés par des ressorts cylindriques représentés par les figures 1 et 3.
La planche 12 présente la figure 1 pour une canine face antérieure et postérieure et la figure 4 pour une incisive de même, chacune montée à pivot sur une racine saine. Elles peuvent être assemblées avec des écrous sur une pièce artificielle selon la figure 5. Les pièces artificielles, figures 6 et 8, sont fixées à la partie alvéolaire par des vis. Les dents naturelles, figures 10 et 11, sont traversées sur les côtés et réunies par des fils d’or. Le râtelier de la figure 2 peut être articulé avec des ressorts cylindriques ou bien par des lames ressorts figure 3.
Les ligatures en fil d’or peuvent selon les cas être remplacées par les fils de platine ou d’argent, mais aussi des fils de lin ou de chanvre, enfin des cordonnés de soie. Il est une substance plus propre à faire des ligatures pour les dents qu’une sorte de corde à boyau, mince, que l’on dit provenir des intestins du ver à soie (sic). Cette ligature est connue sous de nom de « pite », la meilleure viendrait de Valence en Espagne. Une autre version plus plausible du mot « pite » est le nom d’une sorte d’agave du Mexique produisant une fibre textile prenant le nom de cette plante.
Lors du XVIe congrès de la Société française de l’Histoire de l’Art Dentaire à Rouen en 2006, le professeur Javier Sanz et le docteur en chirurgie Micheline Ruel-Kellermann ont conclu que l’on pouvait s’attacher à l’auteur en découvrant sa vie à la fois glorieuse et difficile. Le « traité des maladies de la bouche » [1] est un véritable ouvrage d’odonto-stomatologie, riche d’un savoir médical approfondi, Jean-Baptiste Gariot a ajouté quelques lettres de noblesse à cette profession.