Introduction
En 1990, Monsieur Jacques HUSSENET publiait un article intitulé : « Préhistoire en forêt de Sainte Ménehould », dans les Mémoires de la Société d’Agriculture, Commerce, Sciences et Arts de la Marne.
Dans cet article, il référençait les vestiges d’un oppidum celte, d’une nécropole de l’époque hallstattienne et de puits mystérieux. Le mystère engendre immanquablement la curiosité et j’ai eu envie de sonder les tumuli, car les principales fouilles, effectuées au siècle dernier, ont fourni peu de renseignements, si ce n’est une datation approximative [1].
Ce projet n’a pas abouti pour deux raisons :
- il est pratiquement impossible à un amateur de monter un dossier de fouilles acceptable,
- mon fils m’a objecté qu’il serait vain d’étudier des tombes déjà fouillées, alors qu’il existait d’autres tumuli parfaitement visibles, de grandes dimensions, et surtout, point décisif, non répertoriés et à proximité immédiate des lieux mentionnés par Monsieur HUSSENET.
I - Situation
La nécropole se trouve à environ trois cents mètres de la maison forestière et rendez-vous de chasse de la Fontaine d’Olive et occupe un espace d’environ six hectares.
Les tumuli au nord sont coupés par la voie forestière qui mène au pavillon de chasse, les tombes au sud marquent la fin du plateau qui tombe en pente abrupte sur le ruisseau limitant au Nord le plateau de Parfondeval. La situation de cette deuxième nécropole est remarquable pour deux raisons :
- elle n’est séparée de la place forte [2] ou oppidum de Parfondeval que par le ruisseau et elle offre en hiver une vue intéressante sur l’ouvrage fortifié,
- d’autre part, cette nécropole est symétrique à la première, dite de la Haie Guérin, par rapport à un axe E-O passant par l’oppidum.
II - Relevés
La nécropole comprend trente neuf buttes de forme circulaire et si certaines, moins typiques, peuvent se discuter, il n’en reste pas moins que trente deux présentent, même pour l’amateur non averti, des caractéristiques physiques indiscutables, comme le diamètre et la hauteur. La numérotation, forcément arbitraire, étant donné l’apparent désordre dans lequel les tombes sont disposées, se veut uniquement pratique.