Non, non, ne levez pas les bras au ciel en vous disant : « C’est fini. Plus de petit journal de l’association »Sainte-Ménehould et ses voisins d’Argonne« ! » Il n’en est rien. C’est seulement votre serviteur qui rend son tablier. Que cache cette désertion ? Rien qu’une grande lassitude. Ne cherchez pas d’autres raisons. Pas de luttes intestines au sein de notre conseil d’administration, toujours aussi serein et soudé, pas d’éviction, mais je pense que tout doit avoir une fin. Depuis le mois de juillet 1998, j’assume la responsabilité de notre revue. Je dois chaque trimestre collecter des articles, des illustrations, les formater, les envoyer au secrétaire de la revue, veiller à maintenir une ligne éditoriale, contacter l’imprimeur, lire et faire relire le bon à tirer. Tout un travail que le lecteur ne soupçonne pas toujours. Et puis il faut supporter ces rendez-vous chaque trimestre, à une période fixe, contrariant bien des projets personnels. Bien sûr, le secrétaire de la revue, hier Madame Rahir, aujourd’hui Monsieur Maigret, fait plus que m’accompagner dans cette tâche. Bien sûr, les membres du conseil d’administration mettent la main à la pâte. Pourtant, je crains de perdre l’envie nécessaire au bon accomplissement de cette tâche de « rédacteur en chef » comme on dit parfois en souriant.
Je laisse à celui qui prendra ma succession une revue au tirage maintenu depuis des années, un lectorat satisfait, une présentation en constante amélioration ; un enfant de 12 ans en bonne santé.
Le nouveau Petit journal sera certainement un peu différent de celui que je confectionnais. Certains regretteront peut-être la patte de Duboisy, d’autres se réjouiront de trouver un style différent. Je souhaite sincèrement que ces derniers soient les plus nombreux. Mais je ne quitte pas tout à fait, car je continuerai à rédiger des articles de temps en temps.
Je vous dis donc avec une certaine nostalgie : à bientôt.