Quand l’industrie du verre de la vallée de la Biesme périclita, les gentilshommes verriers embrassèrent, pour la plupart, le métier des armes.
Ce fut le cas de Charles-François DORLODOT des Essarts, né le 11 août 1786 au Neufour, petit village bâti en amphithéâtre, sur la rive droite de la Biesme, entre les villages des Islettes et du Claon.
Son père, DORLODOT, écuyer, sieur d’Essart et sa mère, De BIGAULT d’Aubréville, habitèrent successivement divers hameaux de la « vallée », avant de se fixer au Neufour.
Le futur officier était le dixième enfant de la famille. Il s’engagean en 1803, à l’âge de 17 ans, dans l’arme du Génie. Dix ans plus tard, il était promu lieutenant, capitaine en 1813 et le 22 avril 1846, général de Brigade.
Le Général DORLODOT des Essarts participa à de nombreuses batailles : campagne d’Allemagne, sièges de Glogau, Schweidnitz et Breslau, batailles d’Ocana, d’Almonacid et au blocus de Cadix, Ostrowno, Vitepsk, Pultusk, Lutzen, Bautzen, Leipzig, Hanau où son cheval fut tué sous lui. En Italie, pendant la campagne de 1814, il se trouva à la bataille du Mincio et au combat de Borghetto.
Aide de camp du général DODE de la Brunerie, il l’accompagna, en 1823, pendant l’expédition d’Espagne.
En 1848, il prit sa retraite et se retira à Eaubonne où il exerça les fonctions de Conseiller Municipal, de 1852 à1854. Il était alors commandeur de la Légion d’Honneur, Chevalier de Saint-Louis et de l’Ordre de Charles III d’Espagne.
Le Général DORLODOT des Essarts avait épousé Mademoiselle Marie d’ARANCE de Navarro et de cette union naquirent trois filles et deux fils.
Les deux fils, à l’image de leur père, épousèrent le métier des armes et accomplirent une brillante carrière. L’aîné, DORLODOT des Essarts Théodore, fut général de division et le second, Frédéric-Jean, termina sa carrière avec le grade de Vice-Amiral, membre du Comité des Inspecteurs Généraux de la Marine.
Le Général DORLODOT des Essarts Charles-François mourut le 6 mai 1854 à Eaubonne (95).