Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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DE CHAINTRIX A VARENNES.

   par A. Tausserat



DROUET ! Nom inconnu le 21 juin 1791, célèbre le lendemain, acclamé par les uns, maudit par les autres, mais cependant, à quelque point de vue qu’on se place, appartenant désormais à l’histoire.

Voici le relais de poste de DROUET



Que manquait-il à cet homme pour être heureux ?
Agé de vingt-huit ans, c’est-à-dire à la fleur de l’âge, nouvellement marié à une jeune et charmante femme de Bar-sur-Ornain, Jeanne LEBEL ; père depuis vingt mois seulement d’une mignonne petite fille nommée Marie-Anne [3] ; installé dans une belle et vaste maison construite depuis trois ans à peine, ainsi que l’indique encore le millésime de 1788 incrusté en barres de fer forgé sur sa façade de pierres de taille [4] .

Monsieur TAUSSERAT continue son voyage et évoque le texte bien connu de Victor Hugo consacré à la vallée de la Biesme et aborde Clermont :
En quittant la côte de Biesme [5] , nous ne tardons pas à entrer à Clermont, un beau village qui est situé au-dessus d’une mer de verdure, avec son église sur la tête comme le Tréport au-dessus d’une mer de vagues (V. HUGO).

Voici, en arrivant dans la rue principale, l’auberge de Saint-Nicolas, puis, en poursuivant vers l’est, à droite de cette rue principale, les ruelles étroites et rapides, grimpant, en forme d’escalier à pic, vers le plateau élevé, sur lequel s’élèvent l’église et la chapelle de Sainte-Anne ; rien de pittoresque comme ces étroits boyaux assombris par l’ombre de noires murailles et de larges toitures et à l’issue desquels une éclaircie laisse briller, dans tout son éclat, le soleil à travers les pins qui surplombent la côte.
Ne quittons pas Clermont sans visiter le pèlerinage célèbre de Sainte-Anne ; j’y allai en partie de plaisir avec quelques familles de Ste-Ménehould y chercher le trèfle à quatre feuilles. Pour les jeunes filles qui le trouvent, c’est le mariage dans l’année ; pour les dames, c’est le bonheur parfait en ménage. N’oublions pas, avant de quitter la côte, le mont Clara Mons et ses belles allées de pins, de faire notre visite à la vieille église dont le portail et les maisons qui lui font face ne manquent pas d’intérêt ; à l’aide de nos croquis bien imparfaits, les lecteurs pourront se faire une faible idée de tous les coins si curieux de cette antique petite ville.


Notes

[3Marie-Anne DROUET épousa le 27 avril 1813 Nicolas-Antoine-Benjamin CHARINET, chevalier del’Empire, membre de la Légion d’Honneur, ancien capitaine de cavalerie. Le brillant fait d’armes par
lequel CHARINET sauva le prince MURAT enveloppé de Cosaques, l’avait rendu célèbre. Le tableau représentant cet épisode de guerre est au Louvre.

[4Ce relais, devenu gendarmerie nationale, a été détruit durant la seconde guerre mondiale.

[5La mémoire de M. TAUSSERAT est quelque peu émoussée. Il confond la côte de Clermont et la côte
de Biesme.

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