Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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Le château de Vaux (suite)

   par François Duboisy



L’article consacré à ce château de Chaudefontaine a rencontré l’intérêt de plusieurs lecteurs qui nous ont transmis des souvenirs qu’ils tenaient de leurs ancêtres, des documents, des photos. Les zones d’ombre s’estompent etencore un petit effort et l’on saura tout sur ce château à la grande satisfaction de tous.

Michel LESJEAN nous envoie une photo prise fin 1916 au château de Vaux où son grand-père était jardinier. Mais le grand-père n’est pas sur la photo car il avait été tué en septembre à 33 ans dans la Somme. On y voit donc la jeune veuve avec ses trois enfants.

Jean Louis MERY nous transmet l’article suivant :
« Pour compléter l’intéressant article de François Duboisy sur le château de Vaux, édifié en 1886 par Henri de Chamisso, sur la colline dominant la vallée de l’Aisne et le village de Chaudefontaine, je voudrais préciser que, parmi les différents propriétaires qui ont possédé le château de Vaux, il y eut nos grands-parents maternels : Jean- Baptiste Bombard et son épouse, née Rosine Mallève, entre 1923 et 1928. Ce sont eux qui l’ont cédé à M. de la Poterie. Ils en avaient fait l’acquisition auprès de Mme Cubat, née Joséphine Marie Marguerite Vassard.
Une personne de notre famille, née en 1918, que j’ai contacté se souvient très bien avoir passé, entre 1924 et 1927, les vacances d’été au domaine de Vaux : Mme Paulette Cuvelette, mère du docteur Cuvelette, médecin O.R.L. à Châlons en Champagne, elle est cousine germaine de notre mère : Jeanne Bombard (décédée en 1977), épouse de notre père : René Méry (décédé en 1966). Mme Cuvelette est la fille de Paul Mallèvre, frère de notre grand-mère maternelle.
Mme Cuvelette se souvient avoir entendu dans quelles conditions nos grands-parents ont acquis le domaine de Vaux. Nos grands-parents tenaient une boucherie à Reims, 111 rue Chanzy. Notre grand-père était diabétique, très fatigué, son docteur lui avait conseillé de changer de métier et de partir à la campagne. C’est pourquoi il a vendu sa boucherie et acheté le domaine de Vaux en 1923-1924, à Mme Vassard, veuve de M. Cubat ; Mme Cuvelette dit qu’à l’époque, on parlait de la comtesse de Cubat, était-ce bien la vérité ?
La famille de notre grand-mère maternelle était d’origine agricole. Son père, Marie Paul Mallèvre avait été fermier dans l’Aisne, à Bassoles-Aulers, puis en Seine et Marne, à Mitry-Mory, où il avait terminé sa vie professionnelle. Il s’est réjoui de l’acquisition de son gendre, aussi, il est venu passer de longs séjours à Vaux avec un autre de ses gendres : Eugène Détry et sa fille Louise, qui furent en fait les exploitants du domaine.
Notre grand-père, Jean-Baptiste Bombard, n’avait pas la fibre agricole. C’était d’abord un commerçant, aussi, dès que sa santé s’est améliorée, il a recherché ailleurs et, en 1926, il a acquis des parts de mandataires aux halles de Paris. En 1927, il a remis en vente le domaine. Lors de la vente du matériel agricole et de divers accessoires, notre père est venu acheter des bancs de jardin. C’est là qu’il a fait connaissance de Jeanne Bombard, notre mère ; elle est devenue son épouse le 30 avril 1928 à Enghien-les-Bains, nouveau lieu de résidence de la famille Jean-Baptiste Bombard.
Avec ma sœur Marie-Thérèse et mon frère Michel, nous nous souvenons avoir entendu notre mère nous dire que la famille Bombard se plaisait bien à la belle saison à Vaux. Elle recevait beaucoup la famille nombreuse des grands-parents Mallèvre, qui ont eu 13 enfants, 7 toujours vivants à cette époque ; mais l’hiver, la saison leur semblant longue,taient abonnés au journal régional, comme nous l’a confirmé Mme Cuvelette, pour être sûrs de voir chaque jourau moins le facteur.
Jean-Louis Méry.

Les documents transmis par Jean-Louis Méry.
1- La vente du château de Vaux, le 25 novembre 1901, par François Bruno Guy, gendre du constructeur. La mauvaise qualité du document n’en permettant pas la reproduction, nous vous en retranscrivons quelques extraits :
« Par devant Maître Gaston Wiriath, notaire, assisté de Messieurs Achille Fourant, secrétaire de Mairie, et Henri Hecquet, comptable, témoins instrumentaires,

a comparu


Monsieur Alfred Voisin, principal clerc de notaire, agissant au nom et comme mandataire de Monsieur François Marcellin Bruno GUY, propriétaire, et de Madame Alice Marie Caroline DE CHAMISSO son épouse, demeurant ensemble au château de Fourneaux en Availles (Ile et Vilaine) par la Guerche.
Lequel déclare vendre à Monsieur Auguste Joseph Emile FRANCOIS, intendant général, président du comité technique de l’intendance, demeurant à Paris, rue de Villersexel :
- Le domaine de Vaux, sis terroir de Chaudefontaine près Sainte-Ménehould et comprenant :
- Un château, maison d’habitation de construction récente,communs.
- Petite maison de ferme avec bâtiments d’habitation et d’exploitation.
- Jardins potagers et d’agrément, parc boisé, écurie, remise, chenil.
Le tout d’un seul tenant fermé de tous côtés de haies vives et fossés, avec une contenance d’environ huit hectares cinquante huit centiares.


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