C’est lors de l’une de mes trop rares visites dans la capitale que je découvrais la Mairie de Paris. Cette imposante construction de style renaissance française, reconstruite dans les années 1880, forme un rectangle avec pavillons à chacun de ses angles sur les façades desquelles se trouvent des statues de personnages illustres, parisiens pour la plupart. Parmi toutes celles-ci il y a des inconnus, d’autres plus célèbres et pourtant j’en sais plus d’un qui ne donnerait qu’une vague réponse devant le nom de tous ces serviteurs de la France que la ville de Paris a logés ici.
En ce qui me concerne j’en découvris une dont le nom ne m’était pas inconnu. Côté rue de Rivoli, pavillon de gauche, au rez-de-chaussée la statue de Pierre-Antoine Berryer attira mon attention. Celui-ci, avocat et orateur politique, né à Paris le 4 janvier 1790, était le fils de Pierre-Nicolas Berryer, jurisconsulte éminent et avocat célèbre, né à Sainte-Ménehould en 1757. Plus connu sous le nom de Berryer père, il assura, assisté de son fils, la défense du Maréchal Ney en 1815. De ces deux illustres personnages c’est Pierre-Antoine qui se fit le plus remarquer. Entré à la chambre des députés, il s’y est révélé un grand orateur politique
Son désintéressement comme avocat le conduisit plus d’une fois à un état de gène qui l’avait forcé, en 1836, à mettre en vente sa terre d’Ancerville-la-Rivière qu’une souscription volontaire de ses amis lui avait rendu. C’est dans ce domaine qu’il alla passer les dernières années de sa vie.