« Dom » Pérignon et Ménehould : Dans le journal l’Union, Bernard Pivot parlait de notre célèbre Ménéhildien Dom Pérignon et déclarait qu’il devait être canonisé ; il ajoutait : «
Quelqu’un qui a ajouté de la joie de vivre, du plaisir, de la gourmandise dans notre existence, c’est aussi bien que des gens qui sont morts, martyrs de leur foi ». Il est vrai que la plupart des saints ont eu une mort plus que tragique, comme Saint Didier (vénéré à Verrières), évêque de Langres qui fut lapidé en 608. Alors cela m’interpelle et je pense que notre sainte patronne de la cité, Sainte Ménehould a fini, elle, ses jours dans un « âge avancé » à Bienville sur Marne et n’a jamais, au cours de sa vie, été inquiétée pour la foi chrétienne qu’elle répandait dans la région.
La fille du bourrelier Pierre Gamin, suite :
Nos lecteurs sont de plus en plus attentifs à la lecture de nos articles. Roger, un senior qui connaît bien la vie de Menou, nous donne des précisions sur Suzanne, la fille du bourrelier. Dans le n° 55 (page 26), il était écrit que Suzanne, devenue Mme Perin, avait travaillé avec son mari au magasin de Pierre Foucault, commerçant vestimentaire. Dans le n° 56, page 32, Jean-Luc Wagler signalait que Suzanne aurait travaillé chez Philbert-Bousselin et non au grand bazar Foucault.
En fait, Suzanne et son mari ont travaillé chez Pierre Foucault, marchand de vêtements alors situé rue Chanzy
(aujourd’hui Crespeau, avant Jacquesson) et non au grand bazar tenu par André Foucault. Après la fermeture du magasin, le couple a travaillé au magasin Philbert-Bousselin. C’est le fait que les frères Pierre et André Foucault étaient dans le commerce qui a amené la confusion. Profitons-en pour rappeler que la piscine qui va bientôt être hors service, porte le nom de Pierre Foucault. Sa fille Françoise Rotouillé m’a raconté que son père était alors président du centre nautique, la « Nautique » comme on l’appelait, un lieu où on allait se baigner. Le terrain appartenait à Pierre Foucault et notre Ménéhildien l’a alors vendu à la municipalité pour y construire la piscine. C’était en 1967, à l’époque du maire Robert Lancelot.
Le ménéhildien aux grandes chaussures : Nos lecteurs sont attentifs à toutes les rubriques. La page du sourire (page 33, n°57) a attiré l’attention de l’un d’eux qui nous a envoyé une photo de notre homme : Schliguette, Schléguette ou encore Schnéguette. Mais si certains diront avoir du mal à le reconnaître, c’est que la photo a été prise dans les années 50, quand notre homme travaillait avec d’autres compagnons à la reconstruction du pont Rouge.
Claude et le loup, suite : Encore un loup et de l’eau bouillante, voilà une autre version de notre « Claude et le loup » (Ce conte est paru dans le n°57 de notre revue) intitulée « La soupière et le loup ». C’est en lisant « La gazette lorraine », revue du patrimoine et de l’environnement de nos voisins que ce conte a été découvert
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Un bûcheron rentre chez lui, fourbu par une grande journée de labeur. Dans sa cabane, une bonne soupe chaude l’attend. Sa femme prend place à table et s’apprête à servir. Mais on entend un bruit, la frêle porte de la cabane tremble puis s’ouvre violemment. Un énorme loup apparaît, menaçant, prêt à bondir sur eux. L’homme crie à sa femme : « Geneviève, la soupière, jette » ! Sa femme s’exécute en visant si bien le monstre que ce dernier fait demi-tour, la truffe ébouillantée et le ventre toujours creux. Le lendemain, le bûcheron repart en forêt accomplir sa tâche. Il sent une présence. Le loup l’a suivi, rapide, puissant, bien décidé à calmer sa faim. L’homme grimpe dans un arbre pour lui échapper, mais le loup assène de si violents coups sur le tronc que le pauvre bûcheron commence à douter de son perchoir. Alors il se met à prier. Il prie la sainte protectrice des bergers et des troupeaux, la patenôtre du loup, Sainte Geneviève. Mais il s’embrouille, ne sait plus et finit par crier : « Geneviève, la soupière, jette » ! Le loup s’arrête net. Il reconnaît la formule, celle qui lui a laissé la truffe encore si douloureuse et s’enfuit.
- C’est avec l’aimable autorisation de Guillaume Louis de que nous publions ce conte.